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Au Maroc, les mobilisations récentes des habitants de la vallée du Bou Regreg et de la Corniche de Rabat montrent que c'est en réaction à des modes de fabrication "pensés d'en haut" et écartant les citadins "ordinaires" et leurs représentants qu'émerge la voix de la société civile. Toutefois, les positions contradictoires des associations suggèrent qu'il n'existe pas de modèle unique de relation entre décideurs et société civile. Quelques associations peuvent être intégrées en amont du processus de négociation et d'autres parviennent à "prendre le train en marche" et certaines ne sont même pas reconnues. Les hésitations, les controverses et les conflits que les choix d'aménagement ont suscités témoignent bien de certains des enjeux de ces aménagements, en même temps qu'ils illustrent les difficultés éprouvées par les responsables politiques, municipaux et de l'aménagement à définir des modes de gouvernance adaptés à de grands projets urbains.