Depuis quelques années en France, la
presse d’opinion imprime l’image d’une
montée irrépressible de la violence à
l’école et autour. Pourtant, l’analyse des
délits montre que si quelques uns sont
spectaculaires, les faits de violence se
circonscrivent pour l’essentiel dans les
limites des établissements scolaires. Plus
que de criminalité dure ou sauvage, il
s’agit de manifestations diverses d’incivilité
qui troublent souvent brutalement
la communication. Sur le terrain,
l’organisation de l’école recoud les
éclats de la déchirure sociale et résiste
aux manifestations de haine qui la touchent.