Aller au contenu - Aller au menu principal - Aller à la recherche
Nicolas Bataille, Guillaume Lacroix

NICOLAS BATAILLE est doctorant en études urbaines au crenau-uMr aau à l’ensa nantes et à l’uMr citeres à l’université de tours.
À partir d’une enquête ethnographique au sein d’un bureau d’études en aménagement et environnement, il travaille sur la fabrication de la ville, ses acteurs et leurs pratiques. il aborde en particulier la question du lien entre technique et politique : la question de la décision et
de la légitimité des politiques publiques ainsi que les dynamiques professionnelles, le travail et l’organisation de l’expertise dans l’action publique urbaine. il a récemment publié « Les enjeux d’une “approche globale” en aménagement : quand les études cherchent leur place entre expertise, conseil et conception », Urbia, hs n°3, août 2016, pp. 37-51.
nicolas.bataille@crenau.archi.fr

doctorant en études urbaines au sein de l’uMr Lavue (Paris 8, équipe aus), GUILLAUME LACROIx réalise sa recherche en immersion dans une société d’ingénierie pluridisciplinaire, avant, pendant et après un contrat cifre. À partir d’une ethnographie de l’activité au quotidien,
sa thèse interroge les mécanismes de légitimation et de structuration d’un groupe professionnel d’experts en développement durable
parmi l’ingénierie professionnelle spécialisée en aménagement.
ces mécanismes reposent notamment sur les ambiguïtés du développement durable. Également urbaniste, sa pratique professionnelle contribue à ouvrir pour la recherche les boîtes noires de la fabrication urbaine (acteurs, processus, marchés, organisations).
il publie avec bataille n., « Le retour de l’ingénieur-conseil face aux ambiguïtés de la commande publique : les bureaux d’études au secours du monde politique ? », colloque international Que font les consultants au monde social ?, 20 juin 2016, EHESS, Paris (publication en cours).
guillaume.lacroix89@gmail.com

  

Article paru dans le numéro 113
mars 2019,
La ville standardisée

Nicolas Bataille, Guillaume Lacroix

Standardisation de la conception et sur mesure organisationnel : la sous-traitance de l’ingénierie urbaine

Comment comprendre la diffusion d’une ville générique alors qu’une injonction à l’innovation dans les projets urbains se généralise ? Cet article explore ce paradoxe apparent de la fabrique urbaine en interrogeant les mécanismes et les effets de la délégation croissante à l’ingénierie urbaine privée. La standardisation de la conception urbaine procède autant des dispositifs de jugement organisant le processus de la sous-traitance que du modèle de performance économique des ingénieristes. Par cette sous-traitance, les commanditaires cherchent aussi à bénéficier de leur expérience à l’extérieur du territoire. Ce faisant, l’ingénierie privée est un acteur de la circulation des modèles en urbanisme. Face à la standardisation de leurs réponses, ces professionnels revendiquent cependant la personnalisation des prestations sur le volet organisationnel pour assurer leur contextualisation sociopolitique, et in fine, l’aboutissement des projets. Ceci participe à un repositionnement jugé plus favorable de l’ingénierie autour du conseil aux gouvernements urbains.
Pour consulter l’article (format pdf - 390.5 ko - 22/07/2019)

 

 

  

Sommaire