Le football traverse la ville autant par
le grand club qu’elle consacre que par
les petits matches improvisés au pied
de ses immeubles. Le football fédéral
réserve ses espaces avec ses stades,
rythme le temps avec ses coupes,
assigne ses places avec ses classements.
Le match de quartier quant à lui cherche
ses coins, se vit dans l’instant, négocie
ses règles, fait tourner les rôles. Ces
deux modèles se répondent cependant
l’un l’autre en s’animant d’une même
passion pour la créativité et la virtuosité
du jeu. Le spectateur footballeur fait le
lien entre ces deux univers à la fois communs
et différents.