La création récente du Stade de France
à Saint-Denis, fleuron de l’architecture
sportive, est un produit typique de la
rencontre entre le monde des affaires,
du football, de l’État et d’une banlieue
industrielle en reconversion. La question
du club capable de faire vivre un
tel équipement au-delà de la coupe du
monde est le talon d’Achille de ce grand
projet. Les bénéfices économiques et les
aménités urbaines attendus de l’opération
restent à confirmer. L’appropriation
symbolique est encore à venir ; nul doute
qu’elle révèlera les luttes d’intérêts dont
le grand stade est l’enjeu.