La coexistence d’une double dynamique
sportive, celle « d’en bas », quotidienne
et banale, et celle « d’en haut »,
investie par les intérêts marchands,
marque l’entrée du sport dans sa phase
post-moderne. Celle-ci ne garde de la
fraternité olympique qu’une trace nostalgique.
En témoignent, aux États-
Unis, l’évolution commerciale du
Marathon de New York, la saga médiatico-
financière de l’équipe de base-ball
des Brooklyn Dodgers ou les profits de
la Super Bowl, finale de foot-ball américain.
Moins médiatisée, la pratique
libre et individuelle d’un sport investit
les espaces des villes américaines, du
play-ground de ghetto au club d’équitation
en banlieue huppée. Le sport
spectaculaire s’affranchit quant à lui
des contingences locales.