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Cette thèse s'est proposée, à l'échelle de la région Ile-de-France, d'explorer les relations qu'entretiennent les caractéristiques physiques de l'environnement et les caractéristiques socio-économiques des individus et des territoires. Partant d'indicateurs statistiques usuels, sociaux et environnementaux, deux typologies multicritères ont été réalisées à l'échelle des 1300 communes franciliennes. Leur croisement permet de confirmer l'existence d'une correspondance globale entre les caractéristiques environnementales et sociales des communes. Cette première lecture est complétée par une enquête par questionnaires (600 personnes). L'enquête, centrée sur le vécu environnemental des habitants, permet d'explorer les déterminants de la satisfaction environnementale. Deux registres explicatifs apparaissent alors plus particulièrement structurants. 1/ La relation affective et identitaire qui s'instaure au lieu de vie. 2/ La confiance que les individus accordent aux moyens d'action collectifs pour répondre à leurs attentes. Ainsi, l'analyse révèle que la satisfaction environnementale serait peut-être moins directement dépendante des variables socio-économiques stricto sensu, des caractéristiques "objectives" de l'environnement, que des capacités et des aptitudes différenciées des individus de contrôler leur environnement et d'agir sur celui-ci. Ce faisant, les informations livrées par le ressenti de la population in situ adressent des questions à la mesure empirique des inégalités environnementales et à leur cadre d'analyse, encore aujourd'hui en débat.