Article paru dans le Numéro 89 juin 2001,
Le foisonnement associatif
Philippe Chanial
La République, la question sociale et l’association
En légalisant le fait associatif, la Troisième
République française a canalisé
le mouvement ouvrier inspiré par le collectivisme
associationniste. Dans sa
double volonté d'éviter le socialisme et
de réformer le capitalisme, la république
solidariste reconnaît le droit de s'associer
mais en le dissociant de l'expression politique
de la citoyenneté. Les socialistes
associationnistes tels Malon, Fournière
ou Jaurès ont cependant dessiné les
contours d'une démocratie où la socialisation
des moyens de production, des
services collectifs et des protections individuelles
sont indissociables d'une socialisation
des pouvoirs.